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Conversations autour de la vie singulière d'Ahmed Mohamadialal, dit Alyph

Vie singulière d’Ahmed Mohamadialal, dit Alyph

Pourquoi les photographies floues d’Alyph n’ont-elles pas été exposées au musée Niépce ? Pourquoi ne sont-elles pas entrées dans les prestigieuses collections de la Bibliothèque nationale de France et de la Société française de photographie ? Tout cela était prévu, mais les choses ont tourné autrement dans sa vie singulière.

En attendant de revenir sur ses surprenantes aventures et mésaventures, cet article revient sur la brusque disparition d’Alyph peu après le succès de son exposition à Paris en avril mille neuf soixante-seize. Il n’avait laissé derrière lui que déceptions et toutes sortes de rumeurs. Voici enfin ses explications.

Qui est Alyph, alias Ahmed Mohamadi Alal ?

Élevé par les moines bénédictins, formé par les pères jésuites, il est le parrain de l’écrivaine Justine Lévy, fille d’Isabelle Doutreluigne et de Bernard-Henri Lévy. Proche ami de Pascal Bruckner et de nombreux intellectuels et artistes, il fut profondément marqué par son lien avec le grand chorégraphe Maurice Béjart.

Ancien époux de la princesse Diane de Beauvau-Craon, il est également le sujet de plusieurs livres à succès, et bien plus encore. Pourtant, à l’observer, assis seul, à la terrasse d’un café dans un coin reculé du pays, rien dans son apparence ne trahit son passé hors du commun. Seul son regard pénétrant un instant pour se faire absent ensuite, laisse penser qu’il voyage entre le présent et des époques lointaines engrangées dans sa mémoire.

Pour que personne ne vienne l’importuner sur son passé, on ne le connaît que par son prénom Ahmed, ignorant tout d’Alyph, alias Ahmed Mohamadi Alal ou Mohamadialal, selon les récits. Une énigme aux multiples facettes. Un être fascinant, à découvrir et à écouter. Existe-t-il un être, resté intègre avec les mêmes principes préservés depuis sa jeunesse ? Oui, et c’est lui comme en témoigne Bernard-Henri Lévy.

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Introduction aux entretiens avec l’artiste Ahmed Mohamadialal, dit Alyph 

Alyph, alias Ahmed Mohamadi Alal ou Mohamadialal selon les sources, est un artiste complexe et fascinant. Son parcours, marqué par des rencontres mémorables, des réussites artistiques, des éclipses mystérieuses et une quête incessante de sens, s’inscrit dans une vie digne d’un roman. Ces entretiens suscitent une plongée dans son univers unique, où anecdotes, réflexions et récits intimes se mêlent pour éclairer les multiples facettes de sa personnalité.  

Par commodité, chaque entretien sera daté au moment de sa publication. Mais, il faut préciser que ces échanges n’ont pas tous eu lieu dans un cadre traditionnel. Certains sont le fruit d’un dialogue, tandis que d’autres ont été reconstitués à partir des écrits abondants d’Alyph. Ces écrits, complétés par des correspondances, des notes personnelles, et les mémoires que Bernard-Henri Lévy avait prévu de publier avant leur séparation, sont ici retravaillés avec le consentement d’Alyph.  

Combien d’entretiens sont à venir ? Suffisamment pour composer un livre, ou peut-être davantage. Alyph a beaucoup écrit et continue de le faire. Chaque anecdote, chaque réflexion, tout ce qui capte son attention et mérite d’être noté, devient une pierre à l’édifice d’un récit autant intime qu’universel.  

Ces entretiens ne sont pas une simple biographie : ils sont un voyage à travers l’esprit d’un artiste qui questionne sans cesse le monde et lui-même, un dialogue ouvert sur l’art, la vie, et l’inexorable passage du temps.

Les matières de base des entretiens

Pour ouvrir nos entretiens au long cours, je m’appuie sur plusieurs sources : les brouillons du récit de ta vie que ton ancien ami Bernard-Henri Lévy projetait de publier, ainsi que son ouvrage Comédie et un entretien qu’il a donné. Je consulte aussi le livre de Philippe Boggio, Bernard-Henri Lévy. Une vie, où il est question de toi, et un troisième livre, Sans départir, où ton ancienne épouse, la princesse Diane de Beauvau-Craon, petite-fille du « roi de l’étain », raconte ses mémoires, dont votre fils Yunès et toi, faites une partie incontournable. 

S’y ajoutent mes propres notes, ainsi que l’accès que tu m’as amicalement accordé à tes archives personnelles : ton journal, tes correspondances… Des écrits qui, je dois l’avouer, laissent perplexe tant ils sont riches et énigmatiques.

Quand un artiste revient de ses illusions

SARAH SANTET – Tu as mangé, bu et partagé le même toit avec de nombreuses célébrités. il y aurait de quoi pour quiconque d’autre se donne des airs ou cherche à s’enorgueillir. Mais, toi, de toute évidence, tu t’en moques. Tu ne sembles jamais t’appuyer sur tout cela pour te faire valoir, et c’est là, peut-être, l’un des traits qui te rendent si singulier.

AHMED ALYPH – En y repensant, je crois que j’étais, comme beaucoup de jeunes gens, assez prétentieux. Fier de mes relations, de mes réussites, et d’un certain éclat mondain qui flattait mon ego. Puis, j’ai fait une rencontre décisive, celle d’un mystique soufi. Cet homme m’a enseigné quelque chose de fondamental : l’insignifiance des apparences, des titres, des personnages influents que je pensais admirables. Il m’a appris ce qu’était la vraie modestie.

Ainsi, il m’a montré qu’il fallait se concentrer sur l’essentiel et laisser derrière soi les vanités du monde. Ce maître, qui reste à jamais vivant dans ma mémoire, n’était autre que Maurice Béjart. Cet homme, que beaucoup considéraient avant tout comme un immense chorégraphe, portait une profondeur spirituelle que peu soupçonnaient.

SARAH SANTET – De toutes les zones d’ombre de ta vie, et il y en a beaucoup, commençons par en éclairer une. Après ton exposition à Paris en avril 1976, qui a rencontré un grand succès et t’a ouvert de nombreuses portes, tout le monde s’attendait à ce que tu continues sur ta lancée et atteignes une renommée internationale. Pourtant, tu as choisi de disparaître brusquement, décevant les espoirs placés en toi, y compris ceux de ton ami Bernard-Henri Lévy, comme il l’a écrit. Que s’est-il réellement passé ?

Après cette exposition de 1976, malgré le succès et les promesses, j’ai ressenti un malaise grandissant. Je voyais la futilité de cette agitation autour de mon travail. Tout cela me semblait creux, dénué de sens. Alors, j’ai choisi de me retirer, non pas par faiblesse ou par fuite, mais pour retrouver un ancrage, une vérité intérieure.

C’est vrai, ma décision a déçu beaucoup de gens, notamment Bernard-Henri Lévy à qui je dois beaucoup. Mais, ce que les autres attendaient de moi ne correspondait pas à ce que je cherchais. J’ai préféré la solitude au bruit du monde, le silence au tumulte. Cette éclipse, comme tu la décris, a été pour moi un acte de rébellion contre l’illusion, et surtout un chemin vers quelque chose de plus grand que la célébrité ou les honneurs.

SARAH SANTET – Lors de ton exposition à la Société française de photographie, tu avais également une autre exposition à la galerie de la Maison du Maroc, près de la place du Palais Royal. Pourrais-tu nous en parler ?

AHMED ALYPH – Oui, cette exposition présentait des photographies que j’avais réalisées pour une compagnie aérienne, publiées dans un livre d’art et un grand calendrier, hors commerce. Le thème était les bijoux et parures berbères anciens. Par une coïncidence remarquable, le ministre d’État chargé des affaires culturelles était de passage à Paris pour présenter à la presse un livre du roi. Lorsqu’il a visité l’exposition, il a décidé sur-le-champ de la déplacer à la galerie Bab Rouah à Rabat.

Pour ma part, c’était un rêve devenu réalité. La galerie Bab Rouah était alors la plus prestigieuse au Maroc, un espace réservé aux artistes majeurs.

SARAH SANTET – Est-ce pour cette raison que tu es parti précipitamment, laissant en suspens tes projets avec le musée Niépce et la Bibliothèque nationale de France ?

AHMED ALYPH — Exactement. Mon départ s’est fait dans l’urgence, car l’exposition à Rabat devait avoir lieu quelques semaines après. Je pensais revenir à Paris rapidement pour m’occuper des projets en cours, mais les circonstances ont pris une tournure imprévue.

SARAH SANTET — Pourtant, tu as abandonné des opportunités majeures. Jean-Claude Lemagny et Paul Jay souhaitaient acquérir tes tirages pour les collections de la Bibliothèque nationale de France et du musée Niépce. Paul Jay, d’ailleurs, voulait organiser une exposition individuelle pour toi au musée Niépce dans les plus brefs délais. Ne penses-tu pas que poursuivre ces collaborations avec des institutions aussi prestigieuses aurait été plus judicieux que d’exposer dans un pays où les activités artistiques avaient alors peu d’écho hors du Maroc ?

AHMED ALYPH – Avec le recul, je peux admettre que c’était une erreur de jugement. À l’époque, j’étais animé par un idéal : l’idée de contribuer au développement culturel de mon pays. J’étais convaincu que le Maroc allait connaître une renaissance artistique et culturelle.

Mais, la réalité s’est révélée bien différente. Ce fut une série de déceptions qui m’ont finalement dépouillé de mes illusions. Ce choix, motivé par l’enthousiasme de la jeunesse et une foi naïve en un avenir prometteur pour la culture marocaine, a marqué le début de ma désillusion.

SARAH SANTET – Comment se sont déroulées les choses après ton retour au Maroc pour ton exposition ?

AHMED ALYPH – Mon exposition à la galerie Bab Rouah était une combinaison de mes photographies floues et de clichés plus nets mettant en valeur les bijoux berbères. Elle a bénéficié d’un large écho médiatique : presse écrite, télévision et même les actualités cinématographiques projetées dans les cinémas avant les films. Lors du vernissage, tous les grands artistes marocains étaient présents, une rareté pour un jeune artiste.

SARAH SANTET — Qu’est-ce qui t’a valu cet honneur ?

AHMED ALYPH – Les critiques parues en France dans L’Express et Les Nouvelles littéraires ont certainement joué un rôle. Le milieu artistique marocain est un microcosme où tout se sait rapidement, et ces articles ont éveillé leur curiosité. Ils voulaient sans doute voir de leurs propres yeux l’artiste qui avait attiré l’attention de Paris. Il faut se rappeler que, pour les intellectuels et artistes marocains francophones, la France restait une référence culturelle majeure. Être reconnu par de grands médias parisiens, équivalait à une consécration.

SARAH SANTET – Le vernissage a donc été un événement marquant.

AHMED ALYPH — Apparemment, oui. On m’a dit que c’était l’un des événements ayant attiré le plus de monde à la galerie Bab Rouah. La présence du ministre d’État chargé des affaires culturelles y a sans doute contribué, ainsi que les échos positifs de la presse française. Plusieurs ministres, ambassadeurs et personnalités étaient présents, dont Abdou Diouf, qui m’a invité à déjeuner à l’ambassade du Sénégal pour discuter d’une éventuelle exposition dans son pays. Malheureusement, après son retour au Sénégal comme président de son pays, nous avons perdu contact.

Le Matin, le plus grand quotidien marocain, avait publié en première page des photos du vernissage ainsi que le texte intégral de l’introduction écrite par Pascal Bruckner. Pour un jeune artiste comme moi, tout cela était presque vertigineux.

SARAH SANTET – Pourquoi penses-tu que ce qui est créé dans les pays occidentaux suscite tant d’intérêt au Maroc ?

AHMED ALYPH – Parce que les arts modernes, tels que la peinture, la photographie ou le roman, sont arrivés avec le colonialisme et étaient essentiellement occidentaux. Cela ne signifie pas que le Maroc manquait de culture ou d’arts, mais ceux-ci relevaient davantage de la tradition islamique ou populaire. Ces formes artistiques ancestrales avaient leur propre richesse, mais elles ne répondaient pas aux critères ou aux attentes des mouvements artistiques modernes.

SARAH SANTET – Pourtant, après cette exposition individuelle à Bab Rouah, tu n’es pas rentré en France pour reprendre tes projets. Pourquoi ?

AHMED ALYPH – Je pensais qu’après un tel succès, je pourrais contribuer plus à l’essor culturel de mon pays. J’étais animé par l’idée naïve que le Maroc allait vivre une transformation sur tous les plans, y compris sur le plan artistique. Toutefois, cette illusion s’est vite dissipée. J’ai été confronté à une réalité bien plus dure, où l’art moderne peinait à trouver sa place, et où mes propres ambitions se heurtaient à un manque de structure et de soutien. Cette décision, avec le recul, m’a coûté plus que je ne pouvais l’imaginer.

SARAH SANTET – Malgré ton jeune âge et ton statut de débutant, tu as été reconnu par les plus grands artistes marocains comme leur égal. Mais, n’as-tu pas craint de t’enfermer dans un pays où les arts avaient des échos très limités, même à l’intérieur de ses frontières ?

AHMED ALYPH – Sincèrement, je n’ai pas vu les choses de cette manière à l’époque. J’étais emporté dans un tourbillon d’événements qui laissaient peu de place à la réflexion. Je pensais naïvement que mes projets en France pouvaient attendre et que je faisais bien de me concentrer sur ce qui semblait être des opportunités uniques dans mon pays.

SARAH SANTET — Quelles étaient ces opportunités ?

AHMED ALYPH – Le ministre de la Culture avait été très impressionné par mes photographies sur les bijoux et parures berbères. Il m’a proposé de poursuivre ce travail en explorant le thème des kasbahs du sud marocain. Cela m’a conduit à être nommé conservateur du musée de la Kasbah de Tanger, avec un logement somptueux dans une aile du palais qui abritait les collections muséales.

SARAH SANTET – Qu’as-tu retiré de cette expérience comme conservateur ?

AHMED ALYPH – Ce fut une période enrichissante sur plusieurs plans. Le musée abritait des collections d’antiquités romaines et d’arts populaires, ce qui m’a conduit à approfondir mes connaissances sur ces objets et leur histoire. J’ai également suivi un stage d’un mois à la Bibliothèque nationale de France pour me former à la restauration des documents graphiques.

Mais, avec le temps, j’ai commencé à m’interroger sur la notion même de conservation du patrimoine. Est-ce vraiment nécessaire de conserver tout cela ? Peut-être faudrait-il simplement laisser les objets suivre leur cours naturel et s’éteindre. Le désir humain de préserver à tout prix, même ce qui est destiné à disparaître, m’est apparu parfois comme une entreprise pathétique.

SARAH SANTET – As-tu accompli quelque chose de significatif pour le musée ?

AHMED ALYPH — Malheureusement, presque rien. J’envoyais des rapports et des projets pour réorganiser les collections, mais je n’ai jamais reçu de réponse. Un ami député m’a révélé plus tard que le ministre de la Culture retournait quasiment tout le budget alloué à son ministère, par stratégie politique. L’immobilisme n’était donc pas une question de moyens, mais de volonté.

SARAH SANTET — De ce fait, Tu es parti bien déçu après plus de deux ans ?

AHMED ALYPH — Oui. J’avais l’opportunité d’intégrer le Ballet du XXe siècle de Maurice Béjart. Photographier la grâce des chorégraphies vivantes me paraissait infiniment plus stimulant que de regarder des objets anciens se détériorer par manque d’action.

SARAH SANTET — Pourtant, tu as sauvé le palais de son écroulement, ce qui n’est tout de même pas rien.

AHMED ALYPH — C’est vrai. Cela me rappelle une anecdote révélatrice. Lors d’une inspection annuelle, une délégation conduite par Ahmed Sefrioui, le célèbre premier romancier francophone marocain, est venue au musée. J’avais remarqué que certaines murailles du palais étaient imbibées d’eau à cause des racines d’un lierre grimpant qui pénétraient les murs du XVIIe siècle.

J’ai attiré leur attention sur ce problème en expliquant que cela risquait de provoquer un effondrement. Mais, Sefrioui, chef du service des musées, m’a répondu qu’il était hors de question de toucher à un si beau jardin andalou.

Après leur départ, j’ai demandé au chef d’entretien d’arracher le lierre immédiatement et de le remplacer en utilisant un grillage métallique pour éviter de futurs dégâts. J’ai pris un risque énorme, car je contrevenais aux ordres d’un haut fonctionnaire. Pourtant, non seulement je n’ai pas été révoqué, mais peu de temps après, des travaux de restauration ont été lancés.

SARAH SANTET – Cela reflète une opposition entre la vision romantique et la volonté de conservation.

AHMED ALYPH – Absolument. Ahmed Sefrioui avait raison d’aimer ce jardin, mais sans intervention, une partie du palais se serait écroulée. J’aime penser que mes rapports et projets ont peut-être été utilisés pour cette réorganisation. Cependant, je n’ai jamais remis les pieds dans ce musée après mon départ.

De cette manière, la première éclipse d’Alyph, survenue après son exposition parisienne d’avril 1976, trouve un éclairage. Néanmoins, c’est juste le début des tumultes qui marqueront ses années au ministère de la Culture marocain.

Jeune conservateur du musée de la Kasbah de Tanger, Alyph mène une existence aux multiples facettes, oscillant entre le monde des malfrats et celui des élites riches et renommées. Dans son palais-musée, il accueille Maurice Béjart et son danseur étoile Jorge Donn, qui deviennent ses proches. Le comédien Robert Hirsch y fait des apparitions sporadiques, enchantant l’assistance avec ses imitations des figures hautes en couleur de Tanger. Arielle Dombasle, de passage, amuse également avec ses parodies des grands hommes politiques.

C’est par ailleurs durant cette période qu’il rencontre la princesse Diane de Beauvau-Craon, qu’il épouse en secret. Ce qui ressemblait à un conte de fées se transforme pourtant en un enfer, marquant le début d’une seconde éclipse, bien plus longue, qui s’étendra sur des décennies. Les détails de cette période et les raisons de cette disparition seront explorés dans un prochain entretien.

Le plus étonnant est à suivre…

Liens utiles

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Justine_L%C3%A9vy

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Lemagny

https://m.museeniepce.com/index.php?/agenda/(month)/2/(year)/2024

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_d%27Al_Kasbah

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Melehi

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Farid_Belkahia

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Kacimi_(peintre)

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Abdou_Diouf

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